Lorsque le géant de la vente en ligne Amazon a présenté Prime Air, son service de livraison de colis par drone automatisé, proposant aux acheteurs d'être livrés en quelques heures à peine, beaucoup d'autres entreprises ont annoncé souhaiter exploiter les drones volants pour proposer des services similaires.
Mais rapidement, le service s'est confronté à des obstacles : techniques d'une part puisque le système nécessite des avancées dans le développement des drones, notamment pour leur permettre de voler en sécurité avec des charges importantes, tout comme en assurant une autonomie suffisante pour effectuer la livraison ainsi qu'un retour à la plateforme logistique; mais le pendant légal est également un des murs qui se dressent devant le service.
Car aux États-Unis comme dans beaucoup de pays, l'usage de drones volant à titre commercial est totalement prohibé. Ainsi, après le coup d'éclat d'Amazon, il a été convenu que le dernier mot reviendrait à la FAA, l'autorité de régulation du trafic aérien, qui devait se pencher sur le cas de l'usage des drones dans les années à venir, avec une fenêtre plutôt large de 2 à 4 années.
Selon Bloomberg, la situation pourrait néanmoins évoluer très rapidement, puisque la FAA serait sur le point d'autoriser l'utilisation de drones dans le cadre d'activités commerciales présentant de faibles risques pour la population et les biens. Ce sont principalement les drones dédiés à l'agriculture ou à la réalisation de films et de prises de vues aériennes qui sont concernés dans un premier temps.
La loi sera proposée en novembre prochain, et elle devrait autoriser les drones de moins de 25 kg, à être utilisés du moment qu'ils ne représentent aucun risque pour les humains, les structures ou les autres appareils volants.
Il s'agirait de la première d'une série de lois permettant d'encadrer plus largement l'utilisation des drones non habités sur le territoire nord-américain, et qui pourraient déboucher très rapidement sur des autorisations de tests de livraisons de colis par drone.