Android logo pro En septembre 2008 a été lancé le tout premier smartphone Android avec le HTC Dream / T-Mobile G1, un peu moins d'un an après l'annonce de la plate-forme Android et la formation de son groupe de promotion, l' Open Handset Alliance.

Pour HTC, ce fut le point de départ d'une formidable croissance dans les années suivantes qui lui a permis de devenir l'un des fabricants de smartphones les plus influents, en grande partie grâce à ses gammes d'appareils sous Android, et de passer du statut d'obscur fabricant ( souvent en marque blanche pour d'autres sociétés ) à celui de partenaire privilégié des opérateurs, un statut difficile à obtenir.

Dans un article consacré à Andy Rubin, architecte du développement de la plate-forme Android, le Wall Street Journal souligne qu'en 2007, c'était LG Electronics qui aurait dû concevoir le tout premier smartphone sous Android.

Cependant, le fabricant coréen s'est désisté mi-2007, conduisant Google à chercher un autre partenaire et à trouver une oreille attentive en HTC, alors fabricant de rang modeste par rapport aux géants de l'industrie mobile et spécialisé dans les terminaux Windows Mobile, mais prêt à produire un terminal sur commande.


Comment se forgent les succès

Malgré les inévitables défauts de jeunesse d' Android, les fabricants de terminaux ont été séduits par les potentialités de la plate-forme ( ouverture relative, flexibilité... ) et ont rencontré les dirigeants de Google pour participer à l'aventure.

Un an plus tard, le Motorola Droid, premier à être doté d' Android 2.0, version largement améliorée par rapport à Android 1.x, bénéficiant de caractéristiques techniques attractives et lancé avec la puissance marketing et la visibilité offertes par l'opérateur Verizon Wireless, a marqué le vrai point de départ de l'ascension d' Android auprès du grand public.

HTC doit énormément à Android et la réciproque, avec les HTC Dream, Magic et les modèles suivants ( HTC a été pendant plus de six mois seul sur le marché, avant l'arrivée de Samsung ) est vraie dans la mesure où ces produits ont incarné les potentialités de l'OS mobile de Google à ses débuts.

LG Electronics, tout en étant présent au sein de l' Open Handset Alliance depuis le premier jour, a au contraire manqué une belle occasion, ce qui explique peut-être les difficultés rencontrées par la suite et la prudence affichée par le groupe aux premières heures d' Android, alors que son concurrent Samsung se lançait sans complexe dans cette voie.

Le premier modèle LG sous Android ne sera proposé que fin 2009 et 2010 n'aura pas vraiment permis de développer une gamme solide, aboutissant à un retard considérable sur le secteur pour le numéro trois mondial des ventes de téléphones portables.

Ce n'est que depuis le début 2011, avec des modèles ambitieux ( LG Optimus 2X, LG Optimus Black, LG Optimus 3D... ) que le groupe coréen semble avoir repris de l'assurance.