C'est Joachim Roncin, journaliste qui a lancé le premier tweet #JeSuisCharlie en réponse aux attentats perpétrés la semaine dernière contre Charlie Hebdo. Mais aujourd'hui, l'auteur prend désormais des dispositions pour protéger son slogan d'une exploitation commerciale.
Selon Me Myriam Witukiewicz-Sebban, l'avocate du journaliste, " Joachim Roncin va se baser sur son droit d'auteur pour tenter de maîtriser la diffusion et pour essayer de conserver le message initial intact."
Car plus qu'un slogan, c'est devenu un ralliement pour des millions de manifestants, la pancarte sur fond noir représente désormais la lutte pour la liberté d'expression. Et le slogan fait l'objet de convoitise, puisqu'il est déjà décliné en T-shirt, posters, mugs... et fait déjà l'objet de plusieurs revendications pour une déposition officielle dans le but d'une exploitation commerciale.
"Franchement je suis choqué par tout ce qui se passe avec les gens qui veulent faire du commerce. Je pense que ça dévalorise profondément le sens et le message initial de ce slogan" déclare le journaliste du magazine Stylist.
"En ce moment, je travaille avec les avocats sur les actions à mettre en place pour lutter autant que possible contre cette récupération. Parce qu'une chose est sûre : beaucoup de gens disent que les bénéfices iront à Charlie Hebdo, aux associations, mais il faut savoir si c'est vrai ou pas."
L'INPI ( Institut National de la propriété industrielle ) a déjà annoncé avoir refusé 120 dépôts de la marque " Je suis Charlie", en précisant que cela concernait " deux dossiers qui visent des armes".