Android et Java, c'est une histoire compliquée. En reprenant des composants Java lors de la conception de sa plate-forme mobile, Google s'était attiré les foudres de l'éditeur Oracle, détenteur des droits autour de cette technologie très répandue après le rachat de Sun Microsystems.
Après un procès en 2012 qui avait blanchi Google des accusations mais qui pourrait bien rebondir, le géant de la recherche devait faire face à une autre plainte, lancée en 2010 par le français Gemalto, spécialiste des solutions de sécurité.
Ce dernier avait trouvé beaucoup de similitudes dans certains éléments d'Android avec sa technologie Java Card d'OS pour cartes à puce et il avait porté plainte contre le groupe de Mountain View, ainsi que plusieurs fabricants de terminaux Android, les accusant de s'en être un peu trop inspiré.
Malgré des éléments penchant en sa faveur, notamment des emails confirmant que le plagiat est volontaire, la cour d'appel fédérale des USA a rejeté les accusations de l'entreprise française. Elle lui reconnaît la validité de ses brevets mais elle ne considère pas que les similitudes avec Java Card observées dans Android constituent une violation de propriété intellectuelle.
Comme avec Oracle, Google s'en sort donc surtout par une pirouette et une question d'interprétation. Si le directeur général de Gemalto Olivier Piou a aussitôt indiqué dans un communiqué que la décision n'aurait pas d'impact sur l'activité de l'entreprise, cette dernière a vu son cours reculer de 2% après l'annonce