Les attaques ont fusé de toutes parts depuis que l'opérateur Free Mobile est arrivé sur le marché français, l'un des principaux reproches concernant la réalité de sa couverture mobile. Ce point a même conduit l'Arcep, régulateur des télécoms, à mener un second contrôle.

A l'occasion de la présentation des résultats financiers du groupe Iliad, maison mère de Free Mobile, une mise au point a été diffusée pour répondre aux critiques de " la campagne de dénigrement orchestrée ces dernières semaines ".



Respect des obligations de couverture
Logo Free Mobile Free Mobile y rappelle ses obligations de couverture de la population ( 27% au 10 janvier 2012, 75% début 2015 et 90% en 2018 ) et note que le protocole de mesure utilisé par l'Arcep n'avait jamais fait l'objet de critiques de la part des autres opérateurs. " Ce n'est qu'après le lancement de Free Mobile que certains ont remis en cause ce qui était accepté sans réserve jusque là ", s'étonne l'opérateur.

On notera cependant que l'ANFR ( Agence Nationale des Fréquences ) que la méthodologie de l'Arcep, valable pour les opérateurs mobiles traditionnels, méritait des ajustements dans le cas du réseau hybride de Free Mobile qui s'appuie sur l'itinérance 3G avec Orange.

Mais Free enfonce le clou en rappelant qu'il " est le premier opérateur à respecter ses obligations de couverture 3G dans les délais de la licence. Les trois opérateurs historiques n'ont respecté leurs obligations de couverture 3G qu'après mise en demeure et avec plusieurs années de retard ".


Des obstacles au déploiement des antennes

Le nouvel entrant justifie également la sous-utilisation de son réseau par une couverture discontinue, un déploiement d'antennes difficile dans les zones à forte densité et une couverture essentiellement outdoor, conduisant le trafic indoor ( au sein des habitations ) à être essentiellement acheminé en itinérance.

Il faudra attendre l'accès aux fréquences 900 MHz, prévu en janvier 2013, pour obtenir une couverture indoor correcte. Enfin, de nombreux mobiles ne fonctionnent qu'en 2G alors que Free Mobile est un opérateur exclusivement 3G.

Ces éléments expliquent pour Free la différence entre la couverture de 27% mesurée par l'Arcep et le taux d'utilisation effectif du réseau.

Pour ce qui est du déploiement du réseau mobile, Free indique qu'il " rencontre de grandes difficultés pà accéder aux sites propriétés de certains opérateurs historiques qui multiplient les exigences techniques et économiques pour éviter l'accueil d'un concurrent ".


Fin de la récré
L'opérateur indique disposer d'un millier de sites actifs, d'en attendre 2500 d'ici fin 2012 et de préparer avec son partenaire TDF la création de 6000 sites pour une couverture de 75% de la population. Il revient aussi sur la notion d'itinérance qui semble chagriner les opérateurs concurrents, en rappelant qu'elle est une " nécessité transitoire ".

Et si Free Mobile est resté en retrait des polémiques jusqu'à maintenant, le ton change radicalement :

A compter de ce jour, Free Mobile attaquera en justice toute personne dénigrant la réalité de sa couverture ou de ses investissements. Depuis le 10 janvier, le marché français du mobile est concurrentiel et les Français s'en réjouissent, il faut l'accepter. "