Le mois dernier, Facebook a indiqué que 3 000 publicités auraient été indirectement payées par la Russie et diffusées lors de la dernière campagne présidentielle américaine. Entre juin 2015 et mai 2017, 471 comptes et pages - probablement opérés depuis la Russie - avaient diffusé ces publicités payées 100 000 $.
Les messages portaient sur des sujets comme les droits LGBT, les questions raciales, l'immigration et les armes. Des thématiques sensibles dans l'opinion, avec potentiellement une influence sur la campagne présidentielle. Le réseau social avait précisé que les messages sponsorisés russes ont été vus par environ 10 millions de personnes aux États-Unis.
Dans un rapport au Congrès américain consulté par plusieurs médias, Facebook précise désormais que 29 millions d'utilisateurs ont reçu du contenu - pas payant - directement depuis l'entité russe Internet Research Agency (80 000 publications entre juin 2015 et août 2017). En tenant notamment compte des partages, ce sont près de 126 millions d'Américains qui ont été exposés à des messages russes.
Au Congrès, Twitter va pour sa part indiquer que 2 751 comptes en lien avec des organisations comme l'Internet Research Agency ont été repérés. Dans un document mis en ligne (PDF), Google évoque la découverte de deux comptes reliés à l'Internet Research Agency, et pour 4 700 $ de dépenses publicitaires.
Sur YouTube, des groupes russes ont créé 18 chaînes et mis en ligne 1 108 vidéos en anglais (du contenu politique mais pas toujours) avec une audience de 309 000 vues entre juin 2015 et novembre 2016. Parmi d'autres trouvailles, Google a constaté qu'il n'y a pas eu de messages politiques en anglais liés à des acteurs russes sur… Google+.