Au-delà de toute science-fiction, une étude très sérieuse basée sur une partie des données collectées par le télescope spatial Kepler indique que notre galaxie, la Voie lactée pourrait abriter par moins de 60 milliards de planètes présentant une forme de vie.
Cette nouvelle estimation a largement été revue à la hausse depuis que les scientifiques ont établi qu’au moins une planète de la taille de la Terre pouvait se situer en orbite de chaque naine rouge ( une étoile peu massive et de température peu élevée) dans notre galaxie.
Ces naines rouges sont les étoiles les plus communes dans la Voie lactée, mais ce qui a multiplié par deux les estimations et une nouvelle approche de la façon dont l’atmosphère des planètes et la couverture nuageuse pouvait modifier les conditions à la surface des planètes et les rendre favorables à la vie.
" Les nuages provoquent à la fois un réchauffement et un refroidissement sur Terre" partage Dorian Abbot, chercheur ayant participé à l’étude. "Ils reflètent la lumière du soleil et refroidissent ainsi l’air, mais ils absorbent aussi les radiations infrarouges de la surface pour créer un effet de serre. C’est en partie ce qui maintient notre planète suffisamment chaude pour favoriser la vie."
La zone habitable est définie comme une région dans l aquelle une planète n’est pas trop proche ni éloignée de son étoile pour permettre la présence d’eau sous forme liquide.
"Lorsque vous êtes en orbite autour d’une naine rouge de faible masse, vous devez en faire le tour une fois par mois ou tous les deux mois pour recevoir autant de lumière que nous en recevons de notre soleil."
Avec une orbite de ce type, une planète habitable autour d’une naine rouge pourrait proposer une rotation synchrone et donc toujours exposer la même face à son soleil, comme la Lune avec la Terre.
Dans leur nouvelle étude, les scientifiques ont réalisé des simulations 3D pour déterminer comment l’air et l’humidité pourraient se déplacer sur une planète en rotation synchrone avec son étoile. L’équipe de chercheurs a ainsi établi que l’eau en surface produirait une importante surface nuageuse qui réfléchirait les rayons du soleil et proposerait un point froid au centre de la planète.
Une zone suffisamment grande et suffisamment froide pour permettre à la vie de s’y développer.
Avec cette nouvelle découverte, les scientifiques devraient pouvoir plus facilement confirmer la présence d’eau liquide à la surface d’exoplanètes depuis le JWST ( James Webb Space Telescope) dont le placement dans l’espace devrait intervenir d’ici 2018.