Les serveurs ARM sont en phase d'exploration depuis plusieurs années avec l'espoir d'utiliser l'avantage de cette architecture en matière de faible consommation d'énergie et d'usage optimisé dans des scénarios précis pour répondre aux problématiques des data centers.
Pour ARM, qui conçoit l'architecture à la base des processeurs mobiles et bientôt pour PC et serveurs, c'est la possibilité de s'ouvrir à de nouveaux marchés qui s'ouvre, avec les droits de licence qui vont avec. L'entreprise britannique a désormais officialisé son architecture 64 Bit ARM Cortex A50 qui va permettre de passer ce cap.
Plusieurs fabricants de serveurs sont déjà prêts à lancer des offres et le groupe HP a déjà communiqué sur son projet Moonshot à base de processeurs ARM, censé redéfinir la conception même du serveur. Le groupe Dell a également indiqué à plusieurs reprises qu'il sera prêt à se lancer sur ce terrain quand le moment sera venu, de même que d'autres acteurs.
Et si l'on pouvait attendre un premier mouvement à la fin de l'année, c'est bien en 2014 que les choses sérieuses sont censées commencer pour les serveurs ARM. Et les analystes s'attendent déjà à un décollage rapide.
De quelques 20 000 unités écoulés en 2013, soit 0,2% de l'ensemble du volume des serveurs écoulés, la barre du million de serveurs ARM vendus pour être atteinte dès 2017, soit une croissance annuelle lissée de 170%, prédit ainsi Digitimes Research.
La société elle-même suggère qu'elle pourrait capter entre 5 et 10% du marché en 2016 et se trouver quelque part en 10 et 15% de part de marché sur 2017. Cette estimation moyenne d'adoption des processeurs ARM pour serveurs sera cependant modulée par l'appui de l'écosystème logiciel pour l'architecture ARM et des applications disponibles, ce qui reste le point faible connu de la stratégie depuis ses débuts.