Tendances de plus en plus régulières en raison de l'explosion des transferts de données sensibles sur Internet, les cyberattaques s'effectuent à grande échelle à l'encontre des géants de l'industrie, voire même des gouvernements. Selon les spécialistes de la sécurité informatique, une alliance mondiale pour une régulation internationale est un processus inévitable pour espérer lutter contre les cybercriminels.
Récemment, Sony a été sujet à diverses attaques informatiques par LulzSec mais aussi Anonymous. Google a quant à lui subi une cyberattaque l'année dernière. Selon Paul Polman, directeur général du groupe Unilever, « c'est un exemple de la technologie qui progresse plus vite que les structures et parfois que les règles mises en place ».
Appuyant une volonté d'union mondiale, Vijay Mukhi, l'un des meilleurs spécialistes indiens en sécurité informatique, souligne : « nous sommes en train de perdre la bataille » en raison des faibles moyens déployés pour contrer les cyberattaques.
Toutefois, ce n'est pas forcément des cybercriminels qu'il faut se protéger, mais également de certains gouvernements. La Chine est un parfait exemple, avec l'affaire Lockheed Martin ou plus récemment des comptes Gmail de hauts dirigeants américains, responsables militaires asiatiques et dissidents. Les États se lancent désormais dans des manœuvres d'espionnage, déployant les moyens nécessaires pour s'approprier des informations étrangères confidentielles.
Parmi les opérations soupçonnées, le virus Stuxnet aurait été lancé par les États-Unis ou Israël pour désamorcer le programme nucléaire en Iran. « De telles attaques sont très difficiles à localiser et donc la réponse est à la fois difficile et dangereuse, de mauvaises réactions pouvant entraîner des tensions internationales », a déclaré Tony Dyhouse, directeur de la cybersécurité chez Digital Systems Knowledge Transfert Network. Ainsi, une entente internationale entre les gouvernements pour s'allier dans une lutte contre la cyber-guerre s'avère difficilement réalisable.