Nous vous en parlions dans une news précédente, Google Earth, ce service de cartographie qui vous permet de voir la Terre entière grâce à des images satellites de très bonne qualité, semblait déranger le gouvernement Sud-Coréen qui y voyait là un moyen pour les terroristes de localiser les cibles potentielles (site nucléaire, base militaire, ...).
A l’inverse, il peut aussi en aider quelques uns comme cet internaute italien qui, par son biais, a fait la découverte des ruines d’une villa romaine.
- Des détails '
Grâce au service de Google les ruines d'une ancienne villa romaine, dans la région de Parme (Italie), ont été découvertes par Luca Mori, un programmeur informaticien italien âgé de 47 ans.
La loupe puissante de Google Earth, qui permet d’obtenir des images satellitaires très précises, lui a permis d’admirer Sorbedo (sa ville) avec plus de détails. C’est alors qu’une tâche sombre près d’une maison a attiré son attention.
Luca Mori prend alors contact avec le Musée national d'archéologie de Parme et une équipe est envoyée afin de mettre les choses au clair. Au départ, l’idée émise penchait plutôt pour un site datant de l’Age de Bronze. Mais les fouilles avançant, les archéologues ont pu mettre à jour des pièces de céramique et de pierre indiquant qu'ils avaient affaire à une villa romaine construite peu de temps avant la naissance du Christ.
- Dires de Luca Mori au quotidien britannique Daily Telegraph :
"Au début, j'ai cru qu'il s'agissait d'une tâche sur la photo mais quand j'ai zoomé, j'ai vu qu'il y avait quelque chose sous terre. Cette zone sombre comporte une forme ovale, longue de plus de 500 mètres, avec à côté des ombres rectangulaires inhabituelles."
- Que penser d'une telle découverte '
Manuela Catarsi Dall'Aglio, une des archéologues du Musée, semble inquiète d’une telle découverte, craignant que ce service ne facilite la recherche de sites antiques pour des fouilles illégales ou amateurs.
A l’opposé, Isabelle Bradfer-Burdet, archéologue à l'Ecole française d'Athènes, est ravie de ce genre de découverte. Selon elle, "Les archéologues utilisent déjà des photos prises par avion ou à l'aide d'un cerf-volant mais leur qualité n'est pas toujours bonne. Un collègue m'a fait découvrir récemment Google Earth. Je l'ai utilisé pour visualiser le site de Malia sur lequel je travaille mais j'avais déjà à ma disposition des photos aériennes prises par l'armée grecque."
Les fouilles non officielles, toujours selon la même personne, ne risquent pas d’augmenter à cause de Google Earth, les amateurs n'ayant pas spécialement l’oeil pour repérer un site antique enfoui, ni les moyens pour se lancer dans des fouilles. Pour ce qui concerne les pilleurs, s’ils envisagent de fouilles un site, ce sera avec ou sans l’aide de Google Earth.
Source :
TF1.FR