Fin de parcours pour Cambridge Analytica. La société britannique et sa maison-mère SCL Elections ont déposé des demandes d'ouverture d'une procédure d'insolvabilité au Royaume-Uni. L'entreprise de communication stratégique et d'analyse de données cesse toutes ses activités, et des procédures de faillite seront également ouvertes aux États-Unis.

Le nom Cambridge Analytica est devenu indissociable du scandale Facebook révélé en mars dernier, et concernant le siphonnage de données personnelles de 87 millions d'utilisateurs. Une affaire où le réseau social aurait fait preuve de laxisme.

Par le biais d'une application tierce dénommée " This Is Your Digital Life " sous la forme d'un test de personnalité et utilisée dans le cadre d'une recherche universitaire, plusieurs centaines de milliers d'utilisateurs Facebook ont partagé leurs données personnelles.

Grâce à l'autorisation octroyée à l'application, cette dernière a pu exploiter le réseau d'amis, touchant ainsi plusieurs dizaines de millions d'utilisateurs. Le développeur de l'application est accusé d'avoir enfreint les conditions d'utilisation de Facebook en fournissant les données recueillies à Cambridge Analytica.

De son côté Cambridge Analytica est accusé d'avoir exploité les données personnelles ainsi obtenues à l'insu d'utilisateurs Facebook pour notamment tenter d'influencer le vote lors de la campagne présidentielle américaine de 2016, en diffusant des contenus ciblés sur la base de la constitution de profils. Cambridge Analytica pourrait aussi avoir jouer un rôle dans la manipulation de l'opinion à propos du Brexit.

Banni de Facebook, Cambridge Analytica écrit dans un communiqué faire l'objet de " nombreuses accusations infondées. " L'entreprise se dit " vilipendée pour des activités qui sont non seulement légales, mais aussi largement acceptées comme une composante standard de la publicité en ligne dans les domaines politique et commercial. "

Si Cambridge Analytica ferme boutique, ses fondateurs et autres partenaires avaient enregistré l'été dernier à Londres une autre entreprise d'analyse de données dénommée Emerdata (HuffPost UK). Un Cambridge Analytica bis ?