En 2010, Parrot proposait l'AR Drone que beaucoup considèrent comme le premier drone volant commercialisé à large échelle. En 2012, la firme faisait évoluer son dispositif : caméra de meilleure qualité, plus d'autonomie et plus de fonctions connectées et d'interactions avec les smartphones et tablettes.
Cette année, l'AR Drone laisse sa place au Bebop Drone, et mise davantage sur la capture vidéo et photo. Pour faire face à la concurrence grandissante de DJI et de son Phantom, Parrot mise cette année sur un drone un peu plus évolué et aux prestations qui pourraient séduire les pros et semi-pros de la vidéo aérienne.
Le Bebop ne laisse aucun doute, son objectif est largement mis en valeur tel un oeil qui en fait un véritable cyclope volant. Parrot a misé gros : Module GPS qui permet de programmer des coordonnées comme des points de passage pour la prise de vue façon traveling automatique, stabilisation d'image, portée améliorée, compatibilité avec les casques de réalité virtuelle ...
De par sa conception et son placement, la caméra du Bebop est fixe, ce qui pourrait se présenter comme un inconvénient pour la fluidité des prises de vue. Heureusement, Parrot a tout prévu et propose des réglages automatiques qui permettent de réorienter le drone en jouant sur la vitesse des rotors pour simuler le contrôle de la caméra. Concrètement, le drone pivotera sur lui même tout en conservant une trajectoire prédéfinie pour compenser l'absence de pivot sur sa caméra. L'objectif grand-angle sélectionnera une partie de la scène souhaitée par le pilote et le logiciel de stabilisation et de découpage fera le reste. L'objectif ici est de contenir à la fois le prix d'un système motorisé, mais aussi le poids embarqué.
Parrot proposera également une commande plus imposante, mais surtout plus pratique pour réaliser l'ensemble des manipulations du drone. Des commandes déportées au milieu desquelles viendra se glisser un iPhone ou un iPad seront accompagnées d'une antenne permettant d'allonger la portée de l'appareil, mais aussi d'y connecter un Oculus Rift, un casque de réalité virtuelle permettant de profiter d'une immersion totale et de se glisser directement dans le drone pour profiter des vues aériennes.
Malheureusement, comme c'est toujours le cas avec ces dispositifs légers, l'autonomie est une nouvelle fois le point noir dans l'histoire : 12 minutes de vol maximum avec une batterie de 1200 mAh. De quoi réaliser de petites séquences de vol pour qui maitrisera rapidement l'engin, on notera que pendant ce temps, le drone pourra réaliser environ 2km de distance.
Actuellement, aucun prix exact n'a été communiqué, mais Henri Seydoux a indiqué qu'il faudra s'attendre à débourser un prix situé entre celui de l'AR Drone 2 ( 300 €) et celui d'un DJI Phantom équipé d'une caméra ( 1000 €), la disponibilité quant à elle est annoncée au quatrième trimestre 2014.