L'annonce du lancement de l'iPhone 5 en Chine est censé plutôt être une bonne nouvelle et assurer un fort soutien des volumes écoulés pour le groupe de Cupertino, alors que l'Empire du Milieu constitue un débouché hautement stratégique, mais l'accueil assez calme du terminal ( on ne voit guère de files d'attente se former ) et une nouvelle note d'analyste peu engageante font une nouvelle fois trébucher le cours d'Apple en bourse.
Elle vient cette fois de Steve Milunovitch, analyste d'UBS, qui a revu à la baisse ses prévisions financières concernant les années fiscales 2013 ( qui vient de commencer ) et 2014 de la firme à la pomme, et réduit légèrement les anticipations sur les volumes d'iPhone et d'iPad.
Il positionne désormais son objectif de cours d'Apple à 700 dollars, contre 780 dollars précédemment, ce qui est déjà beaucoup moins ambitieux que les 800 à 1000 dolars prédits en début d'année, alors qu'Apple a déjà passé une première fois le cap des 700 dollars en septembre.
Mais ce qui inquiète les investisseurs, c'est l'une des remarques de l'analyste qui indique que, selon ses sources auprès des fournisseurs en Chine, l'iPhone 5 pourrait moins bien se vendre que son prédécesseur l'iPhone 4S, même si cela ne se verra pas forcément sur les ventes cumulées ( Apple ne détaillant pas la part de chacun de ses modèles ).
Cette indication, qui en suit plusieurs autres à propos d'un ralentissement de croissance du groupe, a fait plonger le cours du groupe ce vendredi de plus de 3,5%, le ramenant vers les 510 dollars, alors qu'il s'était bien ancré vers les 540 dollars durant la semaine.
Si l'on est loin des pics de septembre, cela reste largement au-dessus de la valeur de l'action Apple du début d'année, qui venait alors de dépasser les 400 dollars.
Avec un marché chinois contrôlé à 90% par Android, des perspectives de croissance limitées du fait même du modèle économique choisi par Apple, et un possible effet de saturation du segment des smartphones sur les marchés établis à partir de 2013 qui est en train d'entraîner un glissement de la croissance vers les segments plus bas en gamme ( sur lesquels Apple n'est présent que par ses anciens modèles d'iPhone vendus comme produits d'appel ), un ralentissement de la croissance d'Apple, après de nombreux trimestres de progression hors du commun, ne serait pas non plus totalement surprenant.