Depuis 1995, les électeurs d''Issy-les-Moulineaux, ville du département des Hauts-de-Seine ( 92 ) comptant plus de 50.000 habitants, ont été mis au parfum. Le vote lors des élections présidentielles 2007 sera électronique.
60 machines commandées
André Santini, le maire de la ville, a fait savoir que l'appel d'offres visant à équiper l'ensemble de ses 40 bureaux de vote a été bouclé. Suite à l'agrément du ministère de l'Intérieur, qui se base sur 114 critères, c'est le fabricant américain ES&S, distribué en France par Datamatique, qui a été retenu. Une soixantaine de ses modèles iVotronic seront ainsi mis en place très prochainement. Tout devra être prêt pour le 21 avril prochain, jour du premier tour des élections.
Eric Legale, chargé des nouvelles technologies à la mairie d'Issy-les-Moulineaux, expliquait à nos confrères de ZDNet : " Il n'y aura pas d'autre choix car le code électoral impose un seul système dans un même bureau de vote: soit l'urne papier classique, soit les machines à voter. La commune a donc fait le choix de généraliser le dispositif à l'ensemble de ses quarante bureaux de vote. Dans une ville où les trois quarts de la population disposent d'Internet à la maison, il aurait été aberrant que le maire ne suive pas l'évolution du numérique. "
Économie de temps et d'argent, meilleure accessibilité et sécurité
Si le temps de traitement sera sensiblement réduit, quelques secondes au lieu de trois heures, le marie indique l'économie sera également d'ordre financière. Malgré le coût total de 300.000 euros, l'investissement devrait être amorti d'ici 5 années du fait que les machines seront utilisées au cours de 6 autres élections d'ici 2012. La mairie met également en avant le fait que le système sera accessible aux personnes aveugles et malvoyantes grâce à un dispositif de casque audio et à une navigation en braille. D'autre part, la machine n'est pas piratable du fait de l'utilisation d'un système d'exploitation propriétaire, de plusieurs mémoires indépendantes, d'un comptage machine par machine et d'un dispositif de scellement de la machine avant et après les élections.
Le dispositif critiqué mais adopté par une cinquantaine de villes
Eric Legale, chargé des nouvelles technologies à la mairie d'Issy-les-Moulineaux : " Le dispositif est surtout aujourd'hui critiqué par les informaticiens qui mettent en avant le fait que le risque zéro n'existe pas. Mais le système traditionnel ne garantit pas un meilleur déroulement du vote que ces machines. "
Benoît Sibaud, président de l'APRIL ( Association Pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre ) et habitant d'Issy-les-Moulineaux, rétorque : " Cette technologie n'a pas fait ses preuves. Au-delà de la technique, le problème est simplement que les électeurs ne peuvent vérifier le bon déroulé du scrutin, car ils n'ont pas les compétences techniques pour le faire. Avec l'urne papier transparente, n'importe quel citoyen peut vérifier que son vote a été noté et peut participer au dépouillement, ce qui est plus démocratique. "
Malgré ces critiques à l'encontre de ces machines à voter, cela n'empêche pas un grande nombre de ville de les adopter. Une cinquantaine se sont lancées, parmi lesquelles Bourges, Brest, Le Havre, Le Mans, Meylan, Noisy-le-Sec ou Saint-Malo. 1.200 machines ont ainsi été déployées dans plus de 800 bureaux de vote. Trois modèles ont reçu l'agrément du ministère de l'Intérieur : celle d'ES&S et celles des sociétés NEDAP-France Election et Indra Sistemas.
Selon les informations détenues par ZDNet, ce sont un à deux millions d'électeurs français qui auront recours à elles pour voter rejoignant ainsi l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, le Japon, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, pays où le vote électronique a déjà sa place.
60 machines commandées
André Santini, le maire de la ville, a fait savoir que l'appel d'offres visant à équiper l'ensemble de ses 40 bureaux de vote a été bouclé. Suite à l'agrément du ministère de l'Intérieur, qui se base sur 114 critères, c'est le fabricant américain ES&S, distribué en France par Datamatique, qui a été retenu. Une soixantaine de ses modèles iVotronic seront ainsi mis en place très prochainement. Tout devra être prêt pour le 21 avril prochain, jour du premier tour des élections.
Eric Legale, chargé des nouvelles technologies à la mairie d'Issy-les-Moulineaux, expliquait à nos confrères de ZDNet : " Il n'y aura pas d'autre choix car le code électoral impose un seul système dans un même bureau de vote: soit l'urne papier classique, soit les machines à voter. La commune a donc fait le choix de généraliser le dispositif à l'ensemble de ses quarante bureaux de vote. Dans une ville où les trois quarts de la population disposent d'Internet à la maison, il aurait été aberrant que le maire ne suive pas l'évolution du numérique. "
Économie de temps et d'argent, meilleure accessibilité et sécurité
Si le temps de traitement sera sensiblement réduit, quelques secondes au lieu de trois heures, le marie indique l'économie sera également d'ordre financière. Malgré le coût total de 300.000 euros, l'investissement devrait être amorti d'ici 5 années du fait que les machines seront utilisées au cours de 6 autres élections d'ici 2012. La mairie met également en avant le fait que le système sera accessible aux personnes aveugles et malvoyantes grâce à un dispositif de casque audio et à une navigation en braille. D'autre part, la machine n'est pas piratable du fait de l'utilisation d'un système d'exploitation propriétaire, de plusieurs mémoires indépendantes, d'un comptage machine par machine et d'un dispositif de scellement de la machine avant et après les élections.
Le dispositif critiqué mais adopté par une cinquantaine de villes
Eric Legale, chargé des nouvelles technologies à la mairie d'Issy-les-Moulineaux : " Le dispositif est surtout aujourd'hui critiqué par les informaticiens qui mettent en avant le fait que le risque zéro n'existe pas. Mais le système traditionnel ne garantit pas un meilleur déroulement du vote que ces machines. "
Benoît Sibaud, président de l'APRIL ( Association Pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre ) et habitant d'Issy-les-Moulineaux, rétorque : " Cette technologie n'a pas fait ses preuves. Au-delà de la technique, le problème est simplement que les électeurs ne peuvent vérifier le bon déroulé du scrutin, car ils n'ont pas les compétences techniques pour le faire. Avec l'urne papier transparente, n'importe quel citoyen peut vérifier que son vote a été noté et peut participer au dépouillement, ce qui est plus démocratique. "
Malgré ces critiques à l'encontre de ces machines à voter, cela n'empêche pas un grande nombre de ville de les adopter. Une cinquantaine se sont lancées, parmi lesquelles Bourges, Brest, Le Havre, Le Mans, Meylan, Noisy-le-Sec ou Saint-Malo. 1.200 machines ont ainsi été déployées dans plus de 800 bureaux de vote. Trois modèles ont reçu l'agrément du ministère de l'Intérieur : celle d'ES&S et celles des sociétés NEDAP-France Election et Indra Sistemas.
Selon les informations détenues par ZDNet, ce sont un à deux millions d'électeurs français qui auront recours à elles pour voter rejoignant ainsi l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, le Japon, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, pays où le vote électronique a déjà sa place.
Source :
ZDNet