Google peut utiliser le critère qu'il souhaite pour classer les sites Internet, y compris en rétrogradant des concurrents, a indiqué vendredi un avocat du géant de la recherche à un avocat fédéral.
Le cas KinderStart
En mars dernier, nous nous faisions l'écho du site KinderStart.com qui intentait à l'époque un procès à Google pour avoir donné un Page Rank de zéro et bloqué son site web. KinderStart, un espace qui fournit des informations pour ce qui est du contrôle parental et autres sujets liés à la protection de l'enfance a beaucoup souffert du changement de Page Rank de Google.
Le site qui comptabilisait 10 millions de visites par mois aurait ainsi perdu 70 % de ses visiteurs et 80% de son chiffre d'affaires. La firme KinderStart a donc décidé de traduire en justice la firme de Mountain View, aux côtés des autres sites ayant pâti d'une situation similaire.
Page Rank, quand tu nous tiens
Lors d'une audience vendredi dernier, le juge californien Jeremy Fogel a entendu les arguments de Google.
KinderStart n'y va pas de main morte affirmant que Google l'a diffamé, l'a empêché de s'exprimer publiquement dans un forum et que le moteur de recherche a violé les termes du contrat Google AdSense le liant à KinderStart. La firme réclame notamment que Google révèle la manière dont il conçoit son Page Rank.
Google indique que ce dernier ne constitue qu'une opinion parmi d'autres et, qu'à ce titre, il demeure par conséquent protégé par la liberté d'opinion. David Kramer, mandataire de Wilson Sonsini Goodrich & Rosati, qui représentent Google, explique :
" Bien que le ranking soit basé en partie sur un algorithme mathématique, Google étudie également la qualité ( pertinence ) des sites web et effectue des jugements subjectifs. "
KinderStart a t-il des preuves '
Chaque utilisateur de Google sait que les classements ne sont que des opinions, et Google peut les ranger suivant le critère qu'il souhaite - y compris si cela donne de mauvais scores pour des sites concurrents, a indiqué Kramer. Mais il n'a pas concédé que Google rétrogradait actuellement des concurrents.
" Si KinderStart peut attaquer en justice Google car le moteur de recherche ne donne pas assez de promotion à son site, il n'y a aucune raison pour que Microsoft ou Yahoo ne fasse pas la même chose " a t-il argumenté.
Le juge Fogel s'est montré plutôt sceptique et a demandé à KinderStart d'apporter les preuves expliquant les méthodes de Google.
" Vous ne pouvez pas lancer un dossier et dire ensuite ' Nous pensons que nous allons en trouver ' " a lancé le juge Fogel.
Selon KinderStart et Gregory Yu qui défendait le groupe, la position de Google en tant que collecteur de toutes sortes d'informations lui donne une puissance sans précédent. S'il est vrai qu'il n'a pas tort de ce point de vue, le juge ne peut retenir une accusation sans le moindre élément venant soutenir les charges à l'encontre de Google.
Pour la justice, la prochaine étape de cette affaire consistera en la séparation de ce qui peut être reproché à Google et ce qui ne peut pas l'être. A suivre...
Le cas KinderStart
En mars dernier, nous nous faisions l'écho du site KinderStart.com qui intentait à l'époque un procès à Google pour avoir donné un Page Rank de zéro et bloqué son site web. KinderStart, un espace qui fournit des informations pour ce qui est du contrôle parental et autres sujets liés à la protection de l'enfance a beaucoup souffert du changement de Page Rank de Google.
Le site qui comptabilisait 10 millions de visites par mois aurait ainsi perdu 70 % de ses visiteurs et 80% de son chiffre d'affaires. La firme KinderStart a donc décidé de traduire en justice la firme de Mountain View, aux côtés des autres sites ayant pâti d'une situation similaire.
Page Rank, quand tu nous tiens
Lors d'une audience vendredi dernier, le juge californien Jeremy Fogel a entendu les arguments de Google.
KinderStart n'y va pas de main morte affirmant que Google l'a diffamé, l'a empêché de s'exprimer publiquement dans un forum et que le moteur de recherche a violé les termes du contrat Google AdSense le liant à KinderStart. La firme réclame notamment que Google révèle la manière dont il conçoit son Page Rank.
Google indique que ce dernier ne constitue qu'une opinion parmi d'autres et, qu'à ce titre, il demeure par conséquent protégé par la liberté d'opinion. David Kramer, mandataire de Wilson Sonsini Goodrich & Rosati, qui représentent Google, explique :
" Bien que le ranking soit basé en partie sur un algorithme mathématique, Google étudie également la qualité ( pertinence ) des sites web et effectue des jugements subjectifs. "
KinderStart a t-il des preuves '
Chaque utilisateur de Google sait que les classements ne sont que des opinions, et Google peut les ranger suivant le critère qu'il souhaite - y compris si cela donne de mauvais scores pour des sites concurrents, a indiqué Kramer. Mais il n'a pas concédé que Google rétrogradait actuellement des concurrents.
" Si KinderStart peut attaquer en justice Google car le moteur de recherche ne donne pas assez de promotion à son site, il n'y a aucune raison pour que Microsoft ou Yahoo ne fasse pas la même chose " a t-il argumenté.
Le juge Fogel s'est montré plutôt sceptique et a demandé à KinderStart d'apporter les preuves expliquant les méthodes de Google.
" Vous ne pouvez pas lancer un dossier et dire ensuite ' Nous pensons que nous allons en trouver ' " a lancé le juge Fogel.
Selon KinderStart et Gregory Yu qui défendait le groupe, la position de Google en tant que collecteur de toutes sortes d'informations lui donne une puissance sans précédent. S'il est vrai qu'il n'a pas tort de ce point de vue, le juge ne peut retenir une accusation sans le moindre élément venant soutenir les charges à l'encontre de Google.
Pour la justice, la prochaine étape de cette affaire consistera en la séparation de ce qui peut être reproché à Google et ce qui ne peut pas l'être. A suivre...